1. |
Le Charnier
00:58
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Mes pas s'engluent sur le sol encrassé
du vetuste sanctuaire d'anatomie,
Aux exigus corridors imprégnés
de la robuste senteur des pourris
Les charnières tordues de la chambre froide ont cèdé
Vos proches amoncelés nus, parmi les décédés
à moitié disséqué, rongés par les rats
dans un capharnaüm sans foi ni loi
Démembrés dans un sanglant fatras
où les cafards s'en donnent à coeur joie
Troncs et membres rompues, à même les chariots,
Les carabins obtus jouent avec les os
Et les chairs d'où remuent les asticots,
Une panse repue pour des parasites glots
La dépouille mal-recousue au milieu d'un couloir
Ses organes bientôt revendus au marché noir
Chairs entremêlés, entassées avec mépris
Un don du corps pour nourrir le charnier
Des têtes tranchées, cynisme et barbarie
Le lègue de vos morts aux pires indignités
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2. |
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le malade darde ses sombres dégueulis
Syndromes aïgues de fièvre jaune
un fumant nectar promptement recueuilli
Preuve de l'ardu anti-contagionisme que je prône
Je déguste le vomi noir pour étayer ma thèse
Vautré dans les scrofuleux excréments
Je me délécte goulument de l'hémathémèse
Une autre gorgée bue avec dévouement
Un estomac autopsié pour auto-inoculation
d'hémorragies digestives en coagulation
J'ingurgite les fluides avec componction
des vésicatoires en suppuration
Je m'injecte aux deux bras sur un immonde grabat
Frictionnant les piqures de pus sanguinolent
Je bois les excrétions et infectieux crachats
Blottis dans ce dégoût putréscent
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3. |
La Démembreuse
01:19
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Une masse sombre à la dérive
Le morceau vagabond s'enlise
nauséabonde divulgation olfactive
d'entre les entrailles d'une valise
Un macabre puzzle humain
émerge des eaux boueuses
fragments d'acharnement malsain
L'Oeuvre tronquée de la désosseuse
A l'autre bout de la ville
Une jambe gauche répéchée
Revanche des plus viles
La tête non retrouvée
petit bout par petit bout
Torse dépecé, empaqueté
Des parties disséminés partout
Déferlement de posséssivité
Furibonde catharsis
d'anéantissement fantasmé
rétaliation dominatrice
Débaras frénétique d'un corps humilié
Un cadavre écartelé
par la moribonde Narcisse
Les membres disloqués
Interloquent la police
Un crâne conservé
pour chaque soir converser
Une vengeance savourée
par la démembreuse rassasiée
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4. |
Homicides 31
00:45
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comme un pantin désarticulé
balancée au fossé
un boureau allégrement passé
A travers les mailles du filet
L'amer lapsus
révele les sequelles
d un énième raptus
de colère pulsionelle
Pris à la gorge, la rate éclatée
par les coups répétés
électrocutée, strangulée,
Le baillon profondément enfoncé
viols continuels en toute inpunité
sous couvert de négligences mortifères
d'abjectes meurtres étouffés
par connivence policière
traces de sévices occultées
preuves et cadavres carbonisés
actes de torture maquillés
en "suicides acharnés"
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5. |
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les voix intérieurs ne veulent plus se taire
Envahi par une vague de violence carnassière
la lame de fond vient taillader les chairs
annéantissement dans un état secondaire
la vie ne tient plus qu'à un fil
Sous la caresse acéré et volatile
Coups de hache dans le cou gracile
décapitatée en un battement de cils
apothéose cauchemardesque dans un esprit dément
le goût métallique de la rouge colère
la tête emportée dans les trombes de sang
d'un dernier éclat suicidaire
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6. |
Virée Sanguinaire
01:01
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escalade lucide
d'holocauste mécanique
morsure pathologique
l'esprit de la ruche décide
apprentis bouchers
contentés dans le supplice
des sévices excercées
avant que la jugulaire jaillisse
l'agonie interminable
calcine la chair
pour finir tête béche
au fond du cratère
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7. |
27 Litres d'Acide
00:49
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Dans une malle, un corps renfermé
Macérant dans les flots liquescent
désordre sirupeux de chairs en gelée
et d'os friables délitescent
Le crâne amoli, dévoré
lambeaux de chair rongés
Parties internes effondrées
Lentement, tout disparaît
De beaux restes Répandus
Après une purge des fluides
Les entrailles confondues
dissoutes dans l'acide
liquidée comme à la télé
Une dette enfin évaporée
chlorydriquement liquéfiée
pour un peu de liquidité
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8. |
Pulsions
00:31
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L'orgie des asticots
Sur l'étal de boucher
Expulsion d'un chaos
de pulsions saccagées
Jusqu'au bout
de l'horreur intérieur
Ruissellement d'un égout
de foutre et de sueur
Une vierge donnée en patûre
Aux maniaques et aux fous
Boureaux de tortures
Caché parmi nous
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9. |
Coupe-Gorge
00:33
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Au detour d'une sombre ruelle
un délire schizophrène
poussée au sol, destin cruel
pour assouvir une quelconque haine
trois coups de couteau assénés
La Carotide saigne, la gorge et le cœur,
sans raison, froidement assassiné
l'asphalte froid imprègne le cruor
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10. |
Interlude
00:30
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11. |
Réalité Morbigène
01:00
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Dans un cloaque morbigène
d'Ignominies quotidiennes
Bouffé par la gangrène
De l'hégémonie humaine
Un abattoir sans fin
nourri l'engeance
dévorant sans faim
Jusqu'à la déchéance
Les fosses à merde sont pleines
Débordant des caniveaux
Engouffrements abyssaux
Dans des tréfonds de haine
La lie coule dans nos veines
Réalité maligne et malsaine
Pulsante, obèse et obscène
Tumeur que rien ne freine
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12. |
Pervers Narcissiques
00:53
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13. |
Envies de Meurtres
00:56
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